Valeurs économiques des forêts anciennes

 

La forêt possède une grande valeur pour nos sociétés contemporaines. Mais là où un champ d’arbres n’a de valeur économique que par un volume de bois à exploiter, une forêt ancienne protégée ou bien gérée, c’est-à-dire produisant, tout en conservant tout ou partie de ses qualités écologiques, peut être riche de bien d’autres productions, services écologiques et valeurs socio-culturelles.

Ainsi, en moyenne nationale, la valeur du bois et de la chasse ne dépasse pas le tiers de la valeur du capital forestier total en France. Le reste de la valeur économique des forêts, bien qu’encore parfois sous-estimé, est à relier à la fonction récréative (27%), à la chasse (13%), à la fixation du carbone (9%), au capital bois immobilisé (14%), à la protection des eaux… et à la biodiversité (15%) (d’après les Comptes de la forêt, Peyron 2003).

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En Méditerranée, où le volume des productions de bois est plus faible qu’ailleurs, les produits forestiers non ligneux gagnent en importance. Ils peuvent être prélevés sans détruire la forêt (champignons, liège, feuillage, etc.). Les forêts présentent également une valeur récréative et culturelle bien supérieures, surtout quand elles sont anciennes, souvent protégées depuis des siècles en relation avec des monastères, lieux de pèlerinage ou des propriétés seigneuriales. Elle présente également une biodiversité très supérieure, comme en témoigne la forêt ancienne de La Massane.

 

Bien protéger le patrimoine des forêts anciennes, héritage de l’histoire et de la nature, c’est à la fois préserver un capital économique et une assurance-vie de la biodiversité des forêts face aux changements climatiques.